Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), qui
crèchent au Pavillon A, ont été tirés de leur sommeil, hier vers 5
heures du matin, par Vulcain. Alors qu’ils étaient dans les bras de
Morphée, un violent incendie s’est déclaré dans le restaurant central
sis au Pavillon A. Ils ont été évacués des lieux pour parer à toute
désagréable surprise. Le feu serait causé par la friture de poisson.
«Nous étions en train de préparer le repas du déjeuner de ce jour (Ndlr,
ce lundi). Il y a du poisson qui devait passer à la friture. Ce sont
les deux marmites de fritures qui ont pris feu. Ce qui a engendré le
feu», explique Sidy Diouf, chef du département restauration
universitaire. Les dégâts matériels sont importants. Beaucoup
d’ustensiles de cuisine ont été calcinés. Les carreaux du sol et le
plafond ont été aussi endommagés par les flammes.
Le
restaurant central est le plus fréquenté par les étudiants. Il se situe
dans le pavillon le plus “peuplé”. Cet incendie survient dans un
contexte où les étudiants sont confrontés à de réelles difficultés pour
s’alimenter facilement. De quoi soulever, d’après le journal Tribune,
l’inquiétude chez certains. «Déjà pour manger dans les restos, il faut
faire la queue pendant des dizaines minutes. Si le resto central ferme,
la situation devient plus compliquée. Nous invitons le Coud à faire feu
de tout bois pour que le resto reprenne ses services le plus rapidement
possible», tonne Cheikh Bara Kébé, un étudiant trouvé sous le Baobab en
face de la direction du Centre des œuvres universitaires Dakar (Coud).
Mais,
à en croire le chef du département restauration universitaire, le
restaurant central va reprendre dans au moins 3 jours. D’ailleurs, Sidy
Diouf renseigne que les dispositions sont prises pour minimiser les
conséquences de cet incident. «Le personnel du resto central a été
redéployé dans les autres restaurants pour venir en appoint. Il s’agit
des plongeurs, des cuisiniers et des serveurs. Ensuite, nous avons
invité les contrôleurs d’accès à ne pas fermer les restos à l’heure
indiquée, c’est-à-dire 14 heures. Il a été aussi demandé aux repreneurs
privés d’augmenter leurs productions dans les restaurants», détaille M.
Diouf. Il y a eu plus de peur que de mal. Aucun blessé n’a été signalé.
La police a ouvert une enquête.