Le Mali connaît depuis ce mardi un
coup d’Etat militaire qui a secoué tout le pays et déstabilisé ses
institutions. Pour Sankoun Faty, Colonel de la gendarmerie à la
retraite, ce qui s’est passé au Mali est un crime majeur pour tout
militaire car, dit-il, le rôle des armées, c’est de veiller sur la
sécurité des populations
«
Je considère que c’est un crime majeur pour quelqu’un qui a le statut
de militaire. Dans une République, dans un Etat de droit, chaque
institution doit rester à sa place, jouer son rôle et rien que son rôle.
Le rôle des armées, c’est la défense du territoire et la vie des
populations », a soutenu le Colonel de gendarmerie à la retraite sur
Iradio.
Un
phénomène qui peut se propager très rapidement dans la sous-région, si
l’on y prend garde. >C’est l’avis de l’analyste politique, Babacar
Diouf qui estime que les prémices sont déjà perceptibles
«
Vous ne pouvez que vous interrogez sur l’État de la gouvernance en
Guinée où Alpha Condé a changé la constitution, Alassane Ouattara est
aussi dans la même situation. Donc si on voit la position de la société
civile et des partis politiques qui ont pu être en jonction, on pourrait
s’attendre à ce qu’il y ait de telles alliances dans ces différents
pays ».
Mais pour éviter de pareilles situations, Sankoun Faty demande aux autorités de mettre l’accent sur la formation des militaires.
« Renforcer d’abord ce qu’on a déjà acquis, c’est-à-dire la formation à l’éthique militaire et à l’éthique républicaine ».
Babacar Diouf voit tout autre et pense que les dirigeants doivent adopter les politiques de bonne gouvernance.