Dans son ouvrage portant sur les ressources pétrolières et
gazières, Ousmane Sonko a abordé la nécessite de « démarchandiser » la
politique. Car, selon lui, l’argent a pris une place inconsidérée dans
la pratique au Sénégal. Et que les phénomènes d’achat de conscience et
de convictions en sont arrivés à prendre le dessus sur le patriotisme
des Sénégalais et leur capacité à convaincre par des idées.
Quand Ousmane Sonko appelle à « démarchandiser » la politique, cela
signifie en clair que cette pratique est complètement vidée de sa
substance noble pour être assujettie à l’argent comme arme de guerre.
Pour Sonko, les Sénégalais n’ont aucunement l’intention de faire de
l’argent leur arme de guerre. « Ils ne souhaitent pas acheter des
convictions, ce qu’ils souhaitent c’est convaincre par les idées, par
des comportements vérifiables au quotidien, par un amour profond pour le
Sénégal et par l’intime conviction que, malgré l’immensité de la tâche,
il est encore possible de redresser la pays ». Et plus loin encore,
Sonko suggère la nécessité de trouver de nouvelles voies de
développement économique et social car depuis 50 ans selon lui, ce sont
les mêmes politiques publiques qui sont reconduites avec la même forte
dépendance à l’aide extérieure. D’ou la nécessité pour lui, de redéfinir
le contrat social qui lie les Sénégalais.