Comment notre planète est-elle née ? Si on connaît déjà les grandes lignes du processus, des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETZH) sont parvenus à en faire un récit plus précis.
Selon l’étude publiée dans la revue Nature le 9 décembre, la Terre s’est formée principalement à partir de poussière de «géantes rouges». Il s’agit d’étoiles solaires de stade avancé dont l’hydrogène qui se trouve dans leur coeur a été consommé.
Comme
le rapporte Sciences et Avenir, pour parvenir à ce résultat, les
chercheurs ont mesuré pendant dix ans l’abondance isotopique de
différents éléments dans des roches terrestres, et dans des roches de
météorites. Ils ont constaté que le palladium, un métal précieux, était
peu présent dans les météorites mais que la Terre en contenait
davantage.
Or le palladium est un indicateur du
processus à l’oeuvre dans une géante rouge, selon les auteurs de
l’étude. Il se forme pendant les phénomènes de «capture neutronique
lente» – lorsqu’un noyau capture un neutron sans se désintégrer – qui se
produisent dans le coeur des «géantes rouges».
ET LA PLANÈTE MARS ?
La
planète Mars quant à elle se serait formée à la suite de l’explosion de
super nova, indique le site Futura Sciences. C’est cette différence
fondamentale entre la Terre et Mars qui pourrait expliquer certaines de
leurs caractéristiques. Les poussières de géantes rouges plus stables
auraient pu résister à la chaleur du soleil. Tandis que les restes de
supernova plus fines auraient pu s’évaporer sous l’effet de la
température solaire.