De récentes analyses permettent d’en apprendre davantage sur la
durée de vie du virus. En effet, l’Institut américain de recherche sur
les allergies et les maladies infectieuses s’est penché sur la question
de la survie du Covid-19 sur différents supports.
Commençons
par ce que les scientifiques appellent les « aérosols », c’est-à-dire
les micro-gouttelettes en suspension dans l’air, le virus peut y être
détectée 3 heures après leur projection. Plus simplement, un malade qui
éternue ou tousse sans se protéger la bouche, comme il l’est recommandé,
diffuse autour de lui ces fameuses gouttelettes… infectées pendant
trois heures.
Concernant les surfaces
maintenant, la même étude montre que le Covid-19 résiste 4 heures sur du
cuivre, 24h sur du carton et jusqu’à 2 ou 3 jours sur du plastique ou
de l’acier inoxydable. Au début de l’épidémie, avant ces nouvelles
études, on ne parlait que de quelques heures de survie.
D’où
l’utilité de désinfecter régulièrement des surfaces comme les poignées
de porte, les boutons d’ascenseur ou encore les bureaux d’entreprises.
De l’eau de javel ou de l’eau et savon suffisent.
Les
scientifiques américains ont comparé ces durées de vie à celles du
Sras. L’épidémie avait affecté plus de 8 000 personnes à travers le
monde entre 2002 et 2003 et provoqué la mort d’un peu moins de 800
personnes.
La durée de vie des deux virus similaire, dans l’air ou sur les surfaces
Il
s’est avéré que le mode principal de transmission du Sras était les
échanges humains, surtout les expectorations, toux et éternuements. Mais
le Covid-19 est bien plus contagieux. Les experts n’en concluent pas
pour autant que la transmission via des surfaces est plus importante que
pour le Sras.
En Chine, une équipe a étudié le
cas d’un immeuble où 7 personnes, travaillant dans des bureaux
différents et n’ayant pas eu de contacts directs, étaient tombés
malades. Leur hypothèse : les toilettes communes pourraient être la
source d’infection, via de la matière fécale.
Il
ne s’agit encore que d’hypothèse mais elle rappelle l’importance de
désinfecter les lieux de passage et surtout de se laver les mains et
d’éviter les contacts humains.
La contagion particulièrement élevée du Covid-19 par rapport au Sras est-elle liée à son temps d’incubation ?
Si
le Sras n’est transmissible par un malade que 4 ou 5 jours après
l’apparition des premiers symptômes, le coronavirus l’est dès le début.
Dès les premières toux, fièvre ou difficulté respiratoire. Et même
parfois, chez certains patients, avant même qu’il ne sente souffrant.
D’où la difficulté à enrayer la propagation du virus. La quarantaine,
c’est-à-dire dans le cas du Covid-19, 14 jours d’isolement, ne suffit
pas à écarter les risques de transmission.
Le confinement, le moyen le plus efficace pour ralentir la propagation du virus
En
Italie, ça y est, la courbe semble s’adoucir. La hausse du nombre de
cas est de 13%. Elle était de 19% samedi dernier. Tout le pays est
confiné depuis une semaine, mais dans certaines zones qui le sont depuis
plus longtemps, 3 semaines au moins, il n’y a pratiquement plus de
contamination. En France, les effets ne vont donc pas se ressentir tout
de suite.
En raison aussi du temps d’incubation
de la maladie. Il est de 6 jours en moyenne avant que les symptômes
n’apparaissent et il peut aller jusqu’à une douzaine de jours. Ce n’est
donc que dans un peu moins de deux semaines que nous saurons si limiter
au maximum les déplacements et les contacts aura permis d’enrayer la
propagation du coronavirus en France.