
D’après L’Observateur, qui a révélé l’affaire, la bande était dirigée par un gradé de l’Armée. Ce dernier avait d’ailleurs garé une voiture de la Grande muette au bas de l’immeuble où il a été pris en flagrant délit en compagnie de ses complices, un ancien technicien du son d’un groupe de presse devenu agent immobilier, un employé de La Poste et un étudiant.
Les gendarmes ont été informés, il y a quelques semaines, de l’existence d’un réseau de vente de billets noirs. L’un d’entre eux infiltre la bande en se faisant passer pour un acheteur. Le contact est établi et le marché conclu. Selon L’Observateur, l’offre du gendarme infiltré était si alléchante que les faussaires n’ont pas vu venir.
Rendez-vous est alors pris pour hier, à l’heure de la coupure du jeûne dans un appartement de la cité La Linguère. Mais à la place de leur «client», le gradé de l’Armée et ses complices, qui avaient pris position avec l’espoir d’écouler sans frais leurs billets noirs, voient surgir les éléments de la brigade de recherches de Keur Massar.
Leur plan tombé à l’eau, les quatre mis en cause ont été placés en détention et soumis à l’incontournable interrogatoire des enquêteurs qui les expose à la p****n pour un long bail.