Le président de la fédération sénégalaise des
associations de personnes handicapées (Fsaph), Yatma Fall, invite l’État
à revoir le rythme de production des cartes d’égalité des chances.
Mieux, il demande que les services que la carte est sensée apporter,
puissent être effectifs.
En effet, le Fsaph déplore le fait que la carte puisse avoir des limites dans un certain nombre de secteurs.
Cette
plaidoirie a été portée au cours d’un atelier de mise en œuvre de la
loi d’orientation sociale et de la planification stratégique de la
fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées
(Fsaph).
D’après, Dr
Arame Top Séne, directrice de l’Action Sociale, au niveau du ministère
de la Santé, il était prévu de faire chaque année 20.000 cartes après
l’émission des 50.000.
»
Depuis lors, il y a eu quelques contraintes budgétaires qui ont fait
qu’on n’a pas pu les émettre comme il faut. Nous pensons, avec les
services qui sont adossés à la carte, travailler avec les sectoriels
dans le cadre de l’accélération de la mise en œuvre de ces directives
présidentielles », explique Dr Arame Top Séne.
Elle
rajoute que ça permettra de prendre en compte, convenablement les
opportunités que les détenteurs de carte doivent avoir au niveau de
chaque secteur.
»
Notamment, au niveau de l’éducation, par une éducation inclusive, de
l’environnement, par une gestion du cadre de vie. Au niveau du secteur
du transport, par l’enrôlement des dispositifs de transport, de la
couverture maladie universelle. Au niveau de l’enrôlement de la bourse
de sécurité familiale. Récemment, on a eu encore 2.000 inscrits aux
bourses familiales. Auparavant, nous étions à 17.000 inscrits.
Maintenant, nous sommes à 19.000 », assure-t-elle.
En effet, les personnes handicapées représentent près d’un milliard de la population mondiale, soit 15%.
Au
Sénégal, les résultats du dernier recensement de l’Ansd font état de
800.000 personnes handicapées, soit 5,9% de la population.
»
Un groupe important », qui selon Yatma Fall, président de la Fsaph,
mérite d’être mieux pris en compte dans les politiques publiques.
Mieux, c’est un groupe sur lequel, un diagnostic a été fait, a-t-il fait savoir.
»
Le diagnostic a révélé l’existence de quatre problèmes prioritaires.
D’abord, les problèmes liés à la santé, à l’appareillage, et aux
services de réadaptation. Les problèmes liés à l’éducation et à la
formation, à l’emploi et à la réinsertion. Et enfin à l’aménagement du
cadre de vie général et à l’accessibilité », a énuméré Yatma Fall.
Conscient
de cet diagnostic, l’État du Sénégal a depuis 2010, mis en place une
loi d’orientation sociale et de planification stratégique afin de faire
face à ces difficultés auxquelles les personnes handicapées sont
confrontées. Depuis, les choses trainent pour son effectivité.
A
ce stade, il urge d’accélérer le processus d’inclusion du handicap dans
la mise en œuvre des politiques nationales de l’État du Sénégal.
»
Mais surtout d’arriver à la signature des textes de mise en œuvre
restreinte, notamment le décret relatif à l’institut du fond d’appui aux
personnes handicapées et le décret relatif à l’institution de la haute
autorité sur les personnes handicapées.
C’est
dans ce cadre que le ministère de la santé et de l’action sociale, et
la direction générale de l’action sociale, en collaboration avec la
fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées
(Fsaph), tient une rencontre de trois jours à Saly. Ceci, pour partager
sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des stratégies nationales
d’inclusion du handicap.
»
L’objectif est de permettre aux principaux bénéficiaires de disposer
d’un cadre inclusif où toutes les dispositions de prises en compte et de
prise en charge du handicap dans les différentes politiques seront
effectives », assure Yatma Fall.
La Fsaph est forte de plus de 30 associations de personnes handicapées de toutes catégories.