Les membres de la commission ad-hoc chargée d’examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko se sont livrés à un dialogue de sourd, ce vendredi. En effet, les propositions de l’opposition, qui voulait que la masseuse Adji Sarr soit entendue, ont été rejetées par la majorité.
Cheikh Bamba Dièye et Cie ont estimé que la commission ad-hoc est
souveraine et a la possibilité de convoquer qui elle veut pour se faire
une conviction. « Nous leur avons proposé la convocation de la
plaignante, des témoins, de certains experts et de toutes personnes qui
pourraient travailler à la manifestation de la vérité. Ils s’y sont
opposés », révèle Cheikh Bamba Dièye sur Sud Fm.
En plus de rejeter
cette proposition, la majorité a posé un acte déterminant sans même
informer les collègues de l’autre camp. « A notre grande surprise, au
moment où nous débattions de cette question, nous avons appris, qu’à
notre insu, ils ont envoyé un gendarme chez Ousmane Sonko pour le
convoquer lundi, alors que nous ne sommes pas encore d’accord sur la
procédure. Cela, de notre entendement, dénote d’un manque de respect
caractérisé », s’insurge Dièye.
D’après l’ancien maire de
Saint-Louis, il y a là une volonté de poursuivre la procédure dans la
précipitation et dans la violation des droits de Sonko pour l’expédier
chez le procureur et le juge d’inscription.