Dakar est une ville connue pour son étroitesse. Depuis un bon
moment, se déplacer en véhicule est un véritable cauchemar pour usagers
et conducteurs, particulièrement devant le Cices.
Au
volant de sa voiture, main sur la tête, Moussa Fall est obligé
d’éteindre le moteur de son véhicule. Devant le Centre international du
commerce extérieur du Sénégal (Cices), impossible de bouger. En ce jeudi
12 décembre, il est 9 h 30 mn. Dépassé par cet énorme bouchon, ce jeune
pense qu’il est même préférable de marcher que d’emprunter une
voiture.
« Depuis 9 h, je suis sur la route.
Et là, je me retrouve bloqué dans cet embouteillage. Avec la foire, les
choses ne font qu’empirer, car depuis son ouverture, c’est devenu encore
plus compliqué pour nous », se désole-t-il.
Moussa
Fall en arrive même à regretter d’être conducteur. « Il y a des moments
où marcher est la meilleure solution. Imaginez, si c’est quelqu’un qui a
un rendez-vous ou bien un élève qui doit passer son examen, comment
cette personne va s’en sortir ? », s’interroge-t-il.
Cette
mère de famille, elle, pointe du doigt les agents de la circulation
qui, selon elle, ne règlent pas la situation. « Avec la foire, le plus
souvent, c’est la gendarmerie qui gère la circulation. Mais cela ne
change en rien la situation qui ne fait que s’aggraver de jour en jour.
Parfois même, c’est eux qui augmentent le bouchon », accuse-t-elle.
Quant
à Alioune Badara Diop, il a préféré poursuivre son chemin à pied, pour
arriver à temps à son lieu de travail. « Déjà, avant la foire, on avait
tous les problèmes du monde à sortir de la circulation. Et aujourd’hui,
on peut dire que les choses ont empiré, avec l’ouverture de la Fidak »,
déclare ce jeune.
Automobilistes et usagers ne
trouvent pas de solution, concernant cet énorme bouchon. Ils espèrent
tout de même que la situation va se décanter à la fin de la Fidak. D’ici
là, ils prennent leur mal en patience.