Son histoire est triste. Très triste. Elle donne des
frémissements aux personnes sensibles. Aissatou (nom d’emprunt) a mal
dans sa chair, à cause du traitement qui lui a été réservé à l’hôpital
Aristide Le Dantec.
Suspectée
d’avoir chopé la maladie du coronavirus, alors qu’elle était en état de
grossesse, elle a été rejetée par les médecins qui étaient censés la
prendre en charge, l’assister et la soutenir en ces moments douloureux.
Hélas, elle a été laissée à son propre sort.
En
effet, Aissatou avait une grossesse très compliquée. Elle ressentait
constamment des douleurs. Sur ces entrefaites, les médecins ont décidé
d’interrompre la grossesse par césarienne, alors qu’elle était à son 7e
mois. Son état de santé étant critique, elle a été finalement admise en
réanimation et le bébé a été évacué.
Tout
allait bien, au début. Son hospitalisation dans l’établissement
sanitaire se déroulait sans anicroche, d’autant plus qu’elle a été bien
accueillie par le personnel de l’hôpital. Mais tout a changé à sa sortie
de l’unité de réanimation. Ce, parce que les spécialistes avaient
décelé en elle des symptômes de la maladie du coronavirus. Ils disaient
qu’elle était un cas suspect.
C’est
alors le début de la descente aux enfers pour elle. Non seulement on ne
prend plus soin d’elle, mais les médecins la fuyaient comme si elle
avait la peste.
«Elle
a été abandonnée à son sort, malgré sa grossesse compliquée et sa
maladie du cœur. Pire, elle a été testée au coronavirus et les résultats
sont revenus négatifs. Mais malgré cela, elle n’était plus prise en
charge», raconte un proche de la dame, le cœur meurtri.
«Je
peux dire qu’elle a été même victime de stigmatisation. C’est la raison
pour laquelle les membres de sa famille, ne pouvant plus supporter le
traitement qu’on lui infligeait, ont demandé qu’elle quitte l’hôpital,
malgré la douleur qui la tenaillait. Car, en plus de la grossesse, elle
souffrait d’insuffisance cardiaque», s’est-il désolé.
Seneweb
a contacté un des responsables de l’hôpital Le Dantec. Ce dernier, à
son tour, a promis de prendre cette affaire en main.