En
poste à la fédération de football de la République Islamique de
Mauritanie (FFRIM) depuis 2011, Ahmed Yahya, l’un des candidats à la
présidence de la confédération africaine de football (CAF), voit les
choses en grand.
Invité dans l’émission radio de la RFI, il
y’a quelques jours, le Mauritanien s’exprimait ainsi sur les raisons de
son engagement :
« J’ai soigneusement évalué la situation actuelle de la CAF en prenant
en compte les intérêts suprêmes du football Africain et j’ai décidé de
me porter candidat avec l’envie de changer les choses. J’estime que la
CAF doit être une institution bien organisée, respectée et qui apporte
une contribution à notre football. »
Une
déclaration qui sonne telle une prémonition, juste avant l’annonce de
la condamnation du président sortant Ahmad Ahmad (une suspension de 5
ans de toutes activités administratives et sportives liées au football),
par la commission d’éthique indépendante de la FIFA.
Pour le troisième candidat qui avait officiellement annoncé son désir de diriger la CAF : « Nous
devons avoir une vision, une stratégie claire et bien évidemment un
personnel qui devrait travailler et se concentrer sur le développement
du football en Afrique. À commencer par une gestion professionnelle et
transparente de la CAF… J’étais certes dans le comité exécutif de la CAF
avec Ahmad, mais aujourd’hui, la situation de la CAF, de son leadership
fait que je dois me présenter. » Une précision de taille faite par
Ahmed Yahya qui avait précisé ne pas se présenter contre une personne,
mais plutôt par conviction.
Au total, le président de la fédération mauritanienne avait annoncé disposer de solides parrainages. « Ma
candidature est parrainée tout d’abord par la Mauritanie, et ensuite
l’Ouganda, le Mali et Djibouti. Des fédérations m’ont déjà signifié leur
soutien, j’espère que d’autres suivront dans les semaines qui
viennent. »
Sa
proximité avec le patron de la FIFA, Gianni Infantino étant souvent
évoquée, le jeune dirigeant qui a clairement insufflé une nouvelle
dynamique au football Mauritanien, avait insisté sur le fait que : « La
FIFA ne soutient et ne doit pas soutenir un candidat. J’ai certes de
très bonnes relations avec le président Gianni Infantino, s’il a visité
la Mauritanie à deux reprises, c’est parce qu’il est venu inaugurer des
projets importants financés par la FIFA à travers son programme Forward.
Et, s’il nous a cités en exemple, c’était dans le but d’inciter les
autres à aller dans ce sens et réaliser des projets concrets avec le
soutien et l’aide de la FIFA », avait-il soutenu sur RFI.